Voyou, on l’a découvert en concert, seul avec ses machines et sa trompette, son instrument de coeur appris avec son père à l’âge de 3 ans. Et d’emblée, le sourire enfantin et la drôle de dégaine de ce jeune homme de 30 ans imposent un artiste au charisme hors-norme. C’est qu’il y a du Jacques Tati dans cette douce folie et ce corps un peu trop grand, pas toujours adapté au monde, mais qui s’en imprègne pour prendre son envol et virevolter avec aisance sur scène.
Originaire de Lille, Thibaud Vanhooland déménage, adolescent, à Nantes où il se construit, entre des souvenirs d’une enfance heureuse et libre et ses années lycées plus sauvages. De jeunesse, il est d’ailleurs souvent question en filigrane sur les cinq chansons qui composent son EP On s’emmène avec toi. Ainsi, dès son premier EP, il propose une pop plurielle et hybride, annonçant les merveilles mélodiques des Bruits de la ville, son 1er album. Onze morceaux, onze histoires et autant de changements de décor. Démonstration exigeante de la légèreté de l’être, Voyou porte un regard bienveillant sur son époque et choisit de mettre la compassion et l’amitié au coeur de sa musique. Avec des mots simples et poétiques et une complète absence de cynisme, il nous raconte des histoires d’aujourd’hui, des histoires d’amour et d’ennui, d’ailleurs et d’ici.
En février 2021, il nous dévoile ses très belles Chroniques terrestres (vol. 1). Un disque presque entièrement instrumental, écrit autour de la trompette. Conçu comme un espace de liberté, pour lui comme pour l’auditeur, il suffit fermer les yeux pour voir défiler milles et une images.
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